Si la Côte
d’Ivoire peut se féliciter des efforts qu’elle consent pour améliorer sa
gestion de l’eau et en renforcer l’accès aux populations, aujourd’hui,
il faut passer d’une gestion sectorielle à une gestion intégrée. « Notre
département s’est engagé à relever avec enthousiasme le défi de la
Gestion intégrée des ressources en eau (Gire). Et pour y arriver, nous
espérons pouvoir compter sur l’apport de chacun des acteurs de la
gestion de l’eau. En effet, le moment est venu de mettre la Gire au
centre de la gestion et de l’aménagement du territoire », a déclaré le
colonel Mé Kouamé Martial, directeur de cabinet adjoint du ministère des
Eaux et Forêts, qui a présidé la cérémonie au nom du ministre
Alain-Richard Donwahi.
La gestion intégrée, a-t-il précisé, exige
la mise en place de cadres juridique et institutionnel appropriés ainsi
que la définition d’une politique et de stratégies « qui permettront
d’allouer de manière efficace les ressources en eau en fonction des
besoins socio-économiques nationaux tout en assurant leur durabilité ».
Il y a donc des efforts à faire encore, mais en tout état de cause, il
faut reconnaître que le gouvernement est engagé dans la gestion des
ressources en eau. Notamment à travers la mise en place, en 2018, d’une
direction générale des ressources en eau au sein du ministère des Eaux
et Forêts, et la mise en œuvre de plusieurs projets structurants,
notamment dans le cadre du Plan d’actions prioritaires (Pap 2017-2020),
faisant passer le taux d’accès à l’eau potable de 67 à 69% en milieu
rural et de 92 à 94% en milieu urbain.
Notons également que le
Plan social du Gouvernement (Ps Gouv 2019-2020) accorde une part
importante à la couverture en eau potable avec une enveloppe de plus de
5,5 milliards de F Cfa et de 2,5 milliards pour l’assainissement en
milieu rural. En ce qui concerne les questions d’assainissement et de
pollution de l’eau, il y a en effet de grands défis à relever, comme l’a
souligné Dina Rakotoharifetra, la représentante du représentant
résident de l’Unicef.
A l’en croire, l’eau est la ressource la
plus affectée par les changements climatiques, sans omettre qu’elle est
polluée par les actions anthropiques. Et les conséquences sont subies en
premier par les enfants. « Environ 30 enfants meurent chaque jour en
Côte d’Ivoire de maladies diarrhéiques », a-t-elle informé, tirant sur
la sonnette d’alarme. Cette Semaine nationale de l’eau a permis aux
participants de mûrir les réflexions à travers les différents panels et
communications en vue d’aider les décideurs à relever tous ces défis
liés à la gestion de l’eau.
Fratmat.info