Au bureau économique de l’ambassade de
Chine en Côte d’Ivoire, à Cocody-Angré, l’heure était, le 20 septembre
2019, à une cérémonie festive marquée par la remise de parchemins. 120
producteurs de riz venus de tout le pays ainsi que des élèves et
étudiants évoluant dans la filière agricole, ont reçu des mains du
ministre de la Promotion de la riziculture, Gaoussou Touré, et de
l’ambassadeur de Chine en Côte d’Ivoire, Wang Li, leur diplôme de
participation après plusieurs jours (5 août au 20 septembre 2019) de
formation pratique et théorique à Guiguidou (Divo) où il existe un
périmètre rizicole. « La riziculture a occupé et occupe encore
aujourd’hui une place de choix dans les différentes politiques agricoles
en Côte d’Ivoire », a déclaré, à l’occasion, le représentant du
gouvernement nommé le 4 septembre.
Montrant ainsi l’intérêt que
l’État a pour ce secteur. En Côte d’Ivoire, ce sont des millions de
personnes qui, au quotidien, consomment cette denrée. C’est pourquoi,
Gaoussou Touré s’est félicité de cette formation qui n’est pas la
première du genre. Elle s’inscrit dans le cadre du séminaire 2019 sur
les techniques de culture du riz en Côte d’Ivoire, une initiative qui
découle de la coopération ivoiro-chinoise. Elle vise à former les
apprenants aux techniques de production à haut rendement.
« Vos
interventions dans le secteur du riz en Côte d’Ivoire sont hautement
appréciées. Je voudrais vous faire remarquer qu’en Côte d’Ivoire, le riz
reste une denrée stratégique pour la sécurité alimentaire et le
maintien de la paix sociale à travers l’amélioration des revenus et du
niveau de vie des populations rurales », s’est félicité le ministre de
la Promotion de la riziculture.
Au nom du gouvernement donc,
Gaoussou Touré a traduit la reconnaissance du pays à la Chine pour son
appui constant à l’agriculture, notamment à la filière rizicole. Tout en
rappelant que l’aide de son pays aux riziculteurs ivoiriens « vise à
contribuer à l’autosuffisance » dans ce secteur, l’ambassadeur de Chine
en Côte d’Ivoire a rassuré sur la volonté de son pays à continuellement
renforcer sa relation avec la partie ivoirienne « pour la porter
davantage à un niveau plus haut ».
Depuis qu’elle n’est plus
autosuffisante en riz, la Côte d’Ivoire ne cesse d’œuvrer à rattraper
son retard. Alors que les besoins sont estimés à 1,9 million de tonnes,
le pays ne produit que 1,35 millions de tonnes, soit un gap de 550 000
tonnes à combler. Pour montrer son soutien au développement de cette
spéculation, le gouvernement a mis en place depuis 2010, la Stratégie
nationale de développement de la riziculture (Sndr). Cette volonté a
également été marquée par la mise en place de l’Agence pour le
développement de la filière riz (Aderiz) et même la création d’un
ministère depuis le 4 septembre dédié à cette spéculation.
Entre
Abidjan et Beijing, les relations, depuis plusieurs décennies, sont
toujours excellentes. En plus du secteur rizicole, la Chine appuie la
Côte d’Ivoire dans l’éducation, la défense, l’eau, l’électricité, les
routes, la planification, le secteur industriel, etc.
FRATMAT.INFO