Infos Business


Pr Célestin Atsé Boua (président de l’Aisa): ‘’Il va falloir que les agriculteurs s’adaptent au changement climatique’’

Pr Célestin Atsé Boua (président de l’Aisa): ‘’Il va falloir que les agriculteurs s’adaptent au changement climatique’’ mercredi, 18 avril 2018 14:35 font size decrease font size increase font size Print Email Pr Célestin Atsé Boua (président de l’Aisa): ‘’Il va falloir que les agriculteurs s’adaptent au changement climatique’’ Crédits: DR Facebook Twitter Google+ Partager En prélude aux 8es Assises de l’Aisa, du 23 au 26 avril 2018, dans la capitale de la région du Poro, le président de la structure organisatrice explique les enjeux de cette importante rencontre scientifique placée sous le parrainage du Premier ministre, Amadou Gon Coulibaly. Vous organisez à Korhogo les 8es Assises de l’Aisa. Cette importante rencontre va s’articuler autour du thème suivant: ‘‘ Changement climatique, agriculture durable et innovation en zone de savane soudanienne : cas de la région du Poro’’. Pourquoi cette thématique ? Le changement climatique est, aujourd’hui, une réalité qui touche toutes les populations du monde. Il est un défi majeur auquel l’humanité doit faire face. La variation des paramètres climatiques de ces dernières années est cause d’importantes pénuries d’eau, d’érosion, de glissements de terrains et de pertes de récoltes. Cette menace est aggravée par d’infimes modifications des conditions climatiques qui amenuisent l’approvisionnement en eau et plombent la productivité agricole. Le dérèglement climatique constitue également un danger pour les communautés rurales de notre pays, notamment pour leur production agricole. Une étude sur la vulnérabilité a montré que les secteurs comme les ressources en eau, l’énergie, l’agriculture, les terres, les forêts font partie des secteurs les plus touchés par le changement climatique. Au regard de cet état de fait, il va falloir que les agriculteurs s’adaptent aux caprices de dame nature, au changement climatique. Le changement climatique fait-il planer une menace particulière sur la Côte d’Ivoire ? Notre pays subit les effets du changement climatique. À l’instar des États des régions tropicales, la Côte d’Ivoire est soumise aux changements des paramètres climatiques caractérisés par des déficits pluviométriques qui perturbent fortement les activités agricoles. Ainsi, l’on est en droit de craindre un impact significatif des variations climatiques non maîtrisées. Cette mutation aura, à terme, des conséquences dramatiques sur la sécurité alimentaire des Ivoiriens tenue jusque-là par une agriculture majoritairement de type familiale. Le changement climatique entraîne le déficit hydrique qui a pour conséquence la baisse des rendements agricoles, les modifications des itinéraires techniques des cultures, le changement des habitudes culturales. Cette situation pourrait fragiliser davantage le quotidien des populations, occasionner le déplacement de certaines communautés en manque d’eau. La situation est plus inquiétante parce que nous sommes un pays agricole dépendant fortement de la pluviométrie. En Côte d’Ivoire, la zone la plus vulnérable est le Nord. C’est donc ce qui justifie le choix de la ville de Korhogo pour abriter ces assises ? Plusieurs raisons motivent le choix de la capitale de la région du Poro. Il s’agit pour nous de mettre en lumière l’intérêt de la sécurité alimentaire dans cette zone de production céréalière (riz, maïs, sorgho, etc.), de production animale (moutons, caprins, bovins, volailles, vaches, etc.) et de cultures maraichères (tomate, oignon, carotte, choux, salade, etc.). Nous allons aussi plancher sur l’activité agro-économique de la région du Poro, notamment sur les spéculations du coton, de la mangue, de l’anacarde et de la canne à sucre. Tout le monde convient que les communautés locales ne rechignent pas au labeur. Cependant, l’agriculture de type familial est très sensible aux aléas climatiques. Cette région, par conséquent, est au cœur de la problématique à cause de la vulnérabilité de ses potentialités économiques. Le problème d’eau se pose avec acuité dans cette zone. Après la saison des pluies, l’eau se fait rare durant de longs mois. Nous allons réfléchir à la mise en place, dans les bassins versants, de retenues d’eau en saison pluvieuse, qui vont être utilisées en contre-saison pour l’agriculture et l’agroforesterie. L’espoir est-il permis pour une agriculture durable au nord au sortir de cette rencontre ? L’objectif visé est de mieux cerner l’impact du changement climatique sur les activités agricoles de la région du nord de la Côte d’Ivoire et d’explorer des solutions inclusives d’adaptation pour bâtir une agriculture durable. Nous ambitionnons, en outre, de créer une plateforme d’échange et de partage d’expériences sur le changement climatique, l’agriculture et les approches de solutions résilientes. Elle sera composée de scientifiques, de représentants des collectivités, de producteurs, d’organisations professionnelles agricoles, d’Organisations non-gouvernementales et de décideurs. Nous proposerons à la fin de ces assises des projets participatifs, des stratégies durables et innovantes d’adaptation et d’atténuation de l’impact des changements climatiques sur l’agriculture en région de savane soudanienne. Nous allons, par ailleurs, proposer aux cultivateurs locaux un modèle d’itinéraire cultural qui tient compte des changements climatiques, ainsi que des méthodes de transformation des produits agricoles. On pourrait, par exemple, recommander de nouvelles semences adaptées aux variations du climat. Les résolutions et recommandations finales des travaux seront éditées et remises aux autorités administratives et politiques nationales et locales. Les dirigeants et décideurs auront ainsi à leur disposition un précieux outil d’aide à la prise de décision. Cette rencontre, enfin, va déboucher sur la mise en place de Projets d’études participatives (Pep) découlant de la prise en compte des recommandations fortes. Quelles dispositions pratiques ont été prises pour la tenue de ces 8es assises de l’Aisa ? Nous attendons plus de 200 personnes. Entre autres, des chercheurs, des enseignants chercheurs, des agronomes, des autorités administratives et politiques, des représentants des agences et institutions bilatérales, multilatérales et régionales de développement, des conseillers régionaux et municipaux, des responsables de faitières et organisations professionnelles agricoles, des producteurs et des experts agricoles. Les assises se tiendront, du 23 au 26 avril 2018, au complexe hôtelier Olympe de Korhogo. Toutes les dispositions pratiques ont été prises pour assurer le transport, l’hébergement et la restauration de tous les participants. L’événement est organisé par l’Association ivoirienne des sciences agronomiques, en collaboration avec le Centre d’excellence africain sur le changement climatique, la biodiversité et l’agriculture durable (Wascal/Cea-Ccbad) de l’université Félix Houphouët-Boigny de Cocody et l’Université Péléforo Gon Coulibaly (Upgc) de Korhogo. fratmat.info

1524129444     fratmat.info

Voir +

  ESPACE PUB


VIDEO

Surmonter les difficultés -- David Laroche

Pourquoi vivons-nous des difficultés? Pourquoi ce n’est pas plus facile? Si vous aussi vous vous posez ces questions alors regardez cette vidéo pour avoir les réponses que j’ai trouvé à ces questions.

Voir +

ESPACE PUB

AFFICHEZ VOUS ICI
(352 X 200)

FACEBOOK

RECOMMANDER NOTRE SITE A DES AMIS

Vous avez le choix entre remplir ce formulaire et
nous écrire á info@pmeservices.net